Le point marché - juin 2024

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Actus
min.
5/7/24

Le mois a débuté de façon calme, avec peu de volatilité et une croissance soutenue. Cependant, l’incertitude politique a provoqué un fort choc en Europe. Les marchés restent attentifs. 

Les investisseurs suivent de près les données économiques pour ajuster leurs expectatives  mais des surprises politiques captent l’attention, notamment en Europe. 

Aux États-Unis, des signaux clairs font penser que J. Powell va prendre une posture plus souple “dovish” face à l’inflation mais certaines statistiques font garder un statu quo sur la baisse des taux. 

En Europe, la croissance essaie encore de redécoller, comme prévu, le début du cycle de relance a commencé. Or, de l’instabilité politique se fait sentir, notamment en France. 

De plus, l’Inde démontre une robustesse et de bonnes perspectives sur l'avenir. Au Mexique, l'élection de Claudia Sheinbaum confirme la tendance populiste actuelle. La Chine se voit imposer des barrières commerciales par l’Europe.  Et le Japon continue sa lutte pour retrouver un stimulus. 

Le mois a débuté de façon calme, avec peu de volatilité et une croissance soutenue. Cependant, l’incertitude politique a provoqué un fort choc en Europe.  Les marchés restent attentifs. 

 
Impact sur les marchés financiers 

Nous constatons sur ces derniers jours de l'asymétrie sur les différents blocs, les bonnes nouvelles se font diluer par des imprévus et futurs défis qui émergent.   

Sur le vieux continent, l’indice phare l’EUROSTOXX 50 subit une régression de un peu plus de -1% avec une tendance plus marquée en France ou le CAC 40 perd presque -5,5%. 

Le marché américain continue à intégrer positivement la diminution de l’inflation et fait prendre +3,75% au S&P 500. La tech, toujours moteur de croissance, continue a voir les principaux valeurs atteindre des records malgré de la volatilité, le Nasdaq 100 fait à son tour presque +7%,

L’indice MSCI Emerging market prend un gain correct de +1,8 % sur le mois de Juin, ralenti partiellement par le marché brésilien. 

Le point macroéconomique

En Zone Euro :

L’ optimisme du mois dernier, généré par un contrôle de l’inflation, s’est  vu dégradé par des nouvelles tant économiques que politiques. La France, au cœur des débats, en ressort comme le principal perdant. 

L’agence de notation Standard & Poor's a abaissé la notation de la dette française  critiquant le manque de rigueur budgétaire du pays. Afin d’arriver à l’objectif d’un 3% de déficit, des mesures devront être prises. Or, cela se traduit par un durcissement du financement et une limitation de la croissance. 

En outre, même si la situation est sous-contrôle et que la décision de diminuer le taux directeur de 4,5% à 4,25% est effective, Lagarde explique que l’inflation reste problématique et que la lutte n’est pas encore gagnée, elle a relevé de 2,0% à 2,2% ses prévisions pour 2025. Au Royaume-Uni, l’inflation semble aussi suivre la tendance prévue, mais cela ne suffit pas pour initier une relance. 

Face à ce cadre économique encore dur pour les ménages, le mécontentement se fait ressentir par la voie politique. Un changement de tendance constaté en premier au Royaume-Uni qui paraît s’éloigner d’un parlement conservatoire puis lors des élections européennes avec une forte progression de l’extrême droite. Avec la dissolution de l’assemblée, Emmanuel Macron tente un coup risqué, ce qui provoque une incertitude majeure sur l’avenir du pays. 

En conséquence, les marchés français sont affectés par une forte volatilité. Le contexte semble très polarisé, les deux extrêmes ont une présence forte, et au contraire, le gouvernement actuel semble affaibli. En conséquence, les scénarios possibles anticipent, selon les résultats, des changements importants. L'inquiétude se ressent sur les marchés, des politiques extrêmes d’austérité ou de laxisme, pouvant freiner la croissance ou bien augmenter la charge de la dette. 

L'évolution de l’OAT 10 ans reflète ce sentiment, qui s’éloigne du Bund allemand et se rapproche de son équivalent portugais. Difficile de savoir ce qui va se passer, mais les bouleversements fiscaux potentiels et commerciaux peuvent être déterminants pour la santé financière du pays et répercuter sur le long terme. En tout état de cause, les investisseurs préfèrent placer temporairement sur d’actifs plus stables en attendant plus de visibilité. 

Aux Etats-Unis :

Après plusieurs mois de lutte, il semble que l’intervention de la FED fait de plus en plus d’effet, l’inflation est alignée avec les attentes et diminue peu à peu pour arriver à 2,6% en mai. Même si la création d’emplois se dégrade au vu du contexte des taux, la croissance du pays maintient un rythme correct, soutenue en partie par un taux de chômage historiquement bas, vers 4%.

Même si ces conditions semblent positives, si nous nous référons au passé, il est encore trop tôt pour se réjouir. Nous trouvons des similitudes avec la période de stagflation de 1970, où préalablement il avait eu un marché de travail robuste, des tensions géopolitiques et une sur valorisations des actifs risqués. En effet, l'achèvement d’un “soft landing” n’est pas simple et nombreux sont les cas où faire le pivot avant d’atteindre le niveau d’inflation désiré aura eu pour conséquence une remontée de l’inflation voire une récession. 

Il est important de souligner que les valorisations du marchés américains sont hautes, même si les analystes prévoient une croissance de +17% des revenus, les marchés évoluent d’ores et déjà à +26%. Ainsi, cela ne devrait pas être un problème si le plan de la FED est efficace, mais si la confiance venait à se dégrader, au vu d’un ralentissement de l’économie fort, cela pourrait entraîner un ajustement général brutal. Malgré cela, une première baisse de taux est encore attendue. 

Les BRICS+ :

Au niveau de la Chine, les récentes tensions commerciales, comme récemment avec l’Europe sur le sujet des voitures électriques, pèsent sur la croissance. Aujourd'hui le taux de croissance est au plus bas depuis 30 ans (+5%) , et les indicateurs prévoient un taux encore moins élevé sur 2024. 

A l’inverse, l'Inde surpasse les attentes, avec une forte croissance de +8,2% portée par à l'évolution démographique, la stabilité politique et la hausse du pouvoir d’achat dirigée par le 

président Narendra Modi, récemment réélu. 

Au Brésil, la décision fut d'arrêter le cycle de relance, Lula semble contre cela et peut potentiellement envisager d'interférer avec cela, le IBOVESPA index est à -6% YTD.

A noter que nombreux sont les pays, comme la Chine et l’Inde, qui continuent leurs achats massifs d’or, en partie pour réduire leurs expositions au USD, ce qui se répercute sur le cours du dollars.

Le Japon :

La Bank of Japan continue sa politique restrictive avec une diminution de ses achats obligataires tout en essayant d’encourager sa main-d'œuvre. Un mouvement qui se caractérise par l’implication croissante des femmes, des mouvements d’imigration et par une volonté de bouleverser les industries locales, jusqu’à présent très axée sur d’énormes conglomérats trop influents sur l’économie...

Notre vision :

Sur les marchés actions, les actions US semblent toujours avoir des perspectives positives portées par la maîtrise de l’inflation. Nous suivons de près les messages de J. Powell, qui semble optimiste, mais pas encore totalement rassuré. Au vu des valorisations actuelles, accompagner les nouvelles macroéconomiques reste une stratégie prudente pour entrer sur ce marché. 

L’incertitude politique de l'Europe a impacté les marchés actions, ce qui pourrait représenter un point d'entrée stratégique.  Cependant il ne faut pas oublier l’inflation et le défi pour Christine Lagarde est toujours important, même si la situation semble en bonne voie. Garder une approche de diversification entre les pays européens reste une bonne option pour éviter les chocs asymétriques.  

Les pays émergents ont toujours des perspectives de croissances intéressantes et permettent une diversification supplémentaire face à l’Europe et aux USA qui se confrontent aujourd’hui à des risques nouveaux. Si, la situation peut différer entre les pays, une posture indicielle sur les grandes capitalisations peut s’avérer pertinente pour en lisser les divergences. 

Sur les marchés obligataires, nous conservons notre avis positif sur le crédit IG Euro et US, sur des durations maximum de 5 ans, La prime de risque étant basse, mais avec les défauts qui commencent cela peut valoriser à nouveau des placements HY si le spread augmente.

Pour les investisseurs moins appétant au risque, les produits structurés bénéficiant de barrières de protection importantes (-50% ou plus) sont une alternative pour contrôler son  exposition, 

Indices :  au 30/06/2024

Indices marchés financiers au 28/05/2024

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