Face à l’urgence climatique et sociale, l’Organisation des Nations Unies a établi un ensemble de défis de développement durable à atteindre d’ici 2030. Ces défis s’articulent autour de 17 objectifs concrets pour un avenir durable et pacifique pour tous et à travers le monde entier. Ces objectifs, surnommés Objectifs de Développement Durable (ODD), sont un appel universel aux gouvernements, entreprises et particuliers pour relever les défis mondiaux que nous traversons, de la pauvreté à la dégradation environnementale en passant par la famine et l’injustice.
Face à l’urgence climatique et sociale, l’Organisation des Nations Unies a établi un ensemble de défis de développement durable à atteindre d’ici 2030. Ces défis s’articulent autour de 17 objectifs concrets pour un avenir durable et pacifique pour tous et à travers le monde entier. Ces objectifs, surnommés Objectifs de Développement Durable (ODD), sont un appel universel aux gouvernements, entreprises et particuliers pour relever les défis mondiaux que nous traversons, de la pauvreté à la dégradation environnementale en passant par la famine et l’injustice.
Dans cet article, KIMPA analyse des alternatives d’investissements pour contribuer au 1er ODD qui vise à éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde.
La pauvreté ne se résume pas simplement à un revenu plus ou moins élevé, mais se manifeste au travers de la plupart des aspects de la vie quotidienne, et heurte in fine tant la cohésion sociale que la performance économique. Au niveau mondial, le seuil de pauvreté extrême se situe à $1,9 par jour et par personne. Selon les données d’Insee, en France, ce seuil se situe à 867€ mensuellement, soit 28,9€ par jour.
LES CHIFFRES CLÉS
10% de la population mondiale vit sous le seuil de pauvreté extrême. Logiquement, ces personnes peinent à satisfaire leurs moyens les plus élémentaires tels que la santé, l’éducation, l’accès à l’eau et l’assainissement. À long-terme, cela mène au chômage, à l’exclusion sociale et une grande vulnérabilité face aux maladies et aux catastrophes.
Les pays développés ne sont pas épargnés par ce fléau, où la pauvreté se traduit par un manque d’éducation, de l’analphabétisme ainsi qu’une tendance à la surpopulation et aux maladies épidémiques. Au niveau de l’Europe, 109 millions de citoyens sont à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, les plus à risque étant les femmes et les jeunes. Le risque de pauvreté, selon Eurostat, existe lorsqu’un personne est affectée par une des trois conditions suivantes: en risque de pauvreté après des transferts sociaux (pauvreté monétaire), en situation de privation matérielle sévère ou vivant dans des ménages à très faible intensité de travail.
La famine est la première cause de mort dans le monde, plus dévastatrice à elle seule que le SIDA, la malaria et la tuberculose combinés.
QUELLES SOLUTIONS D’INVESTISSEMENTS POUR CONTRIBUER À CET ODD?
Il est désormais possible d’exiger plus de vos investissements qu’un rendement ajusté à un niveau de risque. L’impact investing, c’est mettre au coeur de votre stratégie d’investissement une troisième dimension, celle d’avoir un impact positif sur le monde.
Concernant l’éradication de la pauvreté dans le monde, les thèmes d’investissement* sont les suivants:
- L’inclusion financière
- Le logement durable
- Les petites exploitations agricoles
- L’accès aux biens et services de base
Avant de passer à la présentation de solutions d’investissements que nous avons identifiées, nous vous rappelons que la présentation qui va suivre ne constitue pas de la part de KIMPA, une offre d’achat, de vente, de souscription ou de services de conseil en investissements financiers. Cette présentation est une analyse de données et de chiffres sans l’assortir du moindre commentaire ou jugement de valeur quant à son intérêt pour le lecteur. Cet article vise à illustrer comment le capital d’un investisseur peut contribuer à la résolution d’un enjeu auquel notre monde fait face. Les performances ou données chiffrées mentionnées sont des estimations des gestionnaires d’actifs communiquées à une période donnée et ne sont donc aucunement une garantie de la valeur dudit investissement dans le futur. Si vous désirez réaliser un investissement financier, veuillez vous adresser à votre conseiller qui pourra vous guider vers vos objectifs à la vue de votre situation civile, fiscale et patrimoniale et vous assurer de l’adéquation de l’investissement.
L’inclusion financière
Les populations pauvres dépendent souvent des emplois et des professions de l’économie informelle, caractérisée par un manque de structure et de revenu décent fixe. Elles se voient empêchés l’accès aux services financiers traditionnels que sont l’épargne, l’emprunt et l’assurance. Pour sortir ces populations de la pauvreté, des solutions sont l’éducation financière de base ainsi que la microfinance, un ensemble de produits et services financiers destinés aux exclus du circuit bancaire traditionnel. Parmi les solutions d’investissements pour lutter contre la pauvreté, l’inclusion financière est le vecteur d’action le plus commun, beaucoup de fonds s’étant spécialisés dans l’accès au capital des populations défavorisées.
À titre d’exemple, le fonds LoftyInc Capital Management réalise des investissements permettant aux entrepreneurs africains, surnommés Afropreneurs, d’entreprendre des projets répondant aux grands challenges que l’Afrique traverse pour prospérer économiquement. Le fonds a estimé un horizon d’investissement supérieur à 5 ans qui pourrait atteindre un rendement annualisé de 8%;
Alternativement, dans l’optique d’un investissement côté, une solution est le fonds luxembourgeois “Lux. MicroFinance and Development Fund Shares class B”. Les gestionnaires investissent dans des institutions de microfinance en Afrique, Asie du Sud et Amérique Latine, avec un focus particulier envers les femmes, les jeunes et les zones rurales. Depuis son entrée sur les marchés cotés en mai 2018, la performance du fonds est proche de 1,8%.
Les petites exploitations agricoles
Selon le Conservation Finance Network, les petits exploitants agricoles produisent la majorité des denrées alimentaires dans les pays en développement, mais leur productivité est affectée par de faibles rendements et des pratiques agricoles inefficaces. En outre, l’érosion des sols et la déforestation dégradent la qualité des sols et de l’air, ce qui réduit davantage la productivité des agriculteurs. Les petits exploitants agricoles n’ont souvent pas accès à la chaîne de valeur, notamment à la transformation des produits et à la chaîne du froid, ce qui perpétue une situation de pauvreté que la Banque mondiale estime à 500 millions de personnes.
Parmi les solutions d’investissement, une piste sont les fermes qui tirent avantage de la technologie pour produire mieux, de façon durable et à moindre coût. Un exemple d’investissement non-côté est Neofarm, qui fait la promotion d’une agriculture intelligente via des fermes technologiques respectueuses de la planète pour nourrir l’humanité.
En termes de fonds, le Pomona Impact Fund II investit dans des entreprises early-growth et novatrices dans le secteur de l’agriculture en Amérique Centrale. Le fonds a annoncé une maturité de 5 à 7 ans et utilisera principalement la dette comme moyen de financement.
L’accès aux biens et services de base
Souvent, les pauvres n’ont pas accès aux biens et services que les pays développés considèrent comme acquis, faute de revenus suffisamment élevés. Ces revenus insuffisants peuvent notamment être améliorés par l’amélioration de la distribution dans les régions éloignées, le financement des achats ou la création de produits qui peuvent être produits à des prix beaucoup plus bas.
Dès lors, les investissements dans ce thème s’apparentent à des mécanismes concrets facilitant l’accès des pauvres aux biens et services de base. C’est le cas du fonds Patamar Capital dont la mission est de supporter et financer les entrepreneurs développant des solutions pour les communautés à faibles revenus en Asie. En partant du constat que les produits vendus n’étaient pas les produits adéquats en plus d’être excessivement chers et d’offrir un service désastreux, le fonds a pour objectif de régler ces incohérences du marché.
Sur le marché américain, le fonds Social Entrepreneurs’ Fund investit dans des entreprises early-stage dont la mission est d’améliorer l’accès et les opportunités économiques aux populations défavorisées au travers de SaaS (Service as a Software).
Le logement durable
Partout dans le monde, la pauvreté extrême se manifeste sous la forme d’un manque de logement. Pour cette raison, il est primordial d’assurer l’accès de tous à un logement adéquat et disposant des services de base. Investir dans des solutions de logement pour les plus vulnérables permet de réaliser d’importantes économies pour la société. De la même façon, préserver des logements abordables pour la main-d’œuvre dans les villes et améliorer la vie des résidents permet de créer des communautés plus diverses et plus fortes.
En termes d’investissement, des organisations et des fonds permettent le financement et la construction de logements pour que les plus démunis puissent également avoir un chez soi. Le fonds non-côté Ginkgo x Iglo, assuré par la banque Edmond de Rothschild, investit dans le réaménagement de terrains industriels abandonnés au Royaume-Uni pour les transformer en quartiers urbains dynamiques pour les moins aisés. Le fonds a annoncé un durée d’investissement de 10 ans et un rendement espéré proche des 15%.
De l’autre côté du globe, à San Francisco, le Low Income Investment Fund (LIIF) s’attaque aux inégalités vécues par les communautés de couleur et à faibles revenus, notamment en investissant dans des logements abordables pour ces derniers. Ce fonds, dont l’investissement minimum est de $50.000,00 fonctionne via l’émission de dette publique à revenu fixe et a obtenu le rating A- par l’agence de notation Standard & Poors (S&P).
ET MAINTENANT ?
Si vous souhaitez devenir un investisseur à impact, rapprochez-vous de vos conseillers en investissement financiers spécialisés en impact investing qui pourront vous aider à mesurer et connecter les trois dimensions que sont le rendement, le risque et l’impact, et ce à l’image de votre situation patrimoniale et votre profil d’investisseur.