Les 9 limites planétaires identifient les seuils à ne pas franchir pour que l'humanité puisse continuer de prospérer. Regardons dans cet article ce que signifie le dépassement de la 6e limite.
Après la 5ème limite planétaire dépassée en janvier 2022, une nouvelle étude démontre que la limite du cycle de l’eau douce a également été franchie. Il y a neuf limites planétaires au total, six ont donc déjà été franchies. Le changement climatique, le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, les perturbations du cycle mondial de l'azote et du phosphore, l'utilisation des sols, la contamination chimique et, plus récemment, l’utilisation de l'eau. Il ne reste seulement que trois limites à franchir avant le point de non retour.
« L’eau est la circulation sanguine de la biosphère. Mais nous sommes en train de modifier profondément le cycle de l’eau. Cela affectera la santé de la planète entière et la rendra beaucoup moins résistante aux chocs. » explique Lan Wang-Erlandsson, auteur principal de cette étude.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, regardons ensemble quelles sont les limites planétaires.
Que sont les limites planétaires ?
Le modèle des 9 limites planétaires est publié en 2009, dans les revues Nature et Ecology and Society. Il a été établi par une équipe internationale de 26 chercheurs, menés par Johan Rockström du Stockholm Resilience Centre et Will Steffen de l'Université Nationale Australienne.
Ce sont des systèmes de mesures des frontières planétaires dans lesquels les conditions de vie de l'espèce humaine sont assurées. Ce modèle identifie 9 seuils qu'il ne faut pas franchir si l'on veut continuer à se développer dans des conditions favorables. C'est-à-dire en évitant des changements soudains, non linéaires, difficiles à prévoir et potentiellement catastrophiques dans l'environnement
La consommation d'eau douce, la 6e limite planétaire
La limite à la consommation d’eau douce
La pénurie d'or bleu est en effet l'un des problèmes mondiaux les plus importants et est souvent la cause de la famine et de la propagation des maladies. Chaque année, 500 000 personnes meurent de diarrhée aiguë causée par une eau polluée dans le monde.
Comme définie en 2009, la consommation des ressources en eau de ruissellement doit rester inférieure à 4 000 km3/an.
A l’échelle de la planète cette répartition est comme telle :
- 70% sont utilisés pour l’agriculture,
- 20% sont utilisés par l’industrie (lavage, liquide caloporteur etc...)
- Les 10% restants concernent l’utilisation domestique.
Cependant une mesure globale de cette limite est partiellement représentative car l’eau est un enjeu local. Le mesurer à l’échelle de la planète peut pousser à une mauvaise compréhension des enjeux. Par exemple, dans la plupart des pays en voie de développement c’est 90 % de l’eau douce qui est dédiée à l’irrigation. On assiste également à des grandes inégalités : si 1,6 milliard d’humains vivent dans des pays en pénurie d’eau, les Français consomment à eux seuls 3,4 km3/an et les Américains 72,5 km3/an.
Sur le graphique ci-dessous, nous pouvons voir que jusqu’à présent, la limite du cycle de l’eau douce était encore dans l’espace sûr, cependant après prise en compte de l’eau verte, la limite a été franchie.
La différence entre l'eau bleue et l'eau verte est que l'eau bleue fait référence à la partie de l'eau qui s'écoule dans les rivières vers la mer, ou qui est recueillie dans les lacs, les aquifères ou les réservoirs ; l'eau verte quant à elle désigne l'eau absorbée par les plantes, prenant ainsi en compte le rôle de l'humidité du sol, dans la résilience de la biosphère, dans la sécurisation des puits de carbone terrestres et dans la régulation de la circulation atmosphérique.
Les solutions s'offrant à nous
L'Organisation des Nations Unies y a consacré son 6ème Objectif de Développement Durable (ODDs) qui vise à donner un accès équitable et abordable à une eau propre à l’ensemble des humains, tout en préservant les écosystèmes liés à l’eau. Vous trouverez sur notre blog un article mettant en lumière les solutions permettant de mettre son capital au service du 6ème ODD.
Une solution à favoriser est l'éco-agriculture, à cet égard
NAX solutions propose une agriculture de précision qui permet de réduire drastiquement les besoins en eau.
Étant donné que les salles de bain représentent environ 90 % de toute la consommation d'eau dans les bâtiments commerciaux et que les toilettes gaspillent près de la moitié de ce total, Propelair fabrique des toilettes qui peuvent être installées sur les canalisations existantes et consomment 84 % d'eau en moins.
GoHub est le Corporate Venture de Global Omnium, l'un des 5 premiers services publics d'eau au monde. Né en 2019 en tant que fonds d'investissement, GoHub investit dans des solutions B2B SaaS pour améliorer l'automatisation des processus. Le Global Water Challenge est leur projet phare qui investit dans des startups dans le but de créer le plus grand hub mondial des technologies de l'eau avec des solutions innovantes pour une industrie plus durable.
L’eau est une ressource indispensable et interconnectée a toutes nos autres ressources. Les limites planétaires établissent les limites qu'il ne faut pas franchir si l'on veut continuer à se développer dans des conditions favorables, mais nous en avons déjà franchi six, il est temps d’agir!